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Interview : Michel Petitjean sur la vie après ERA
28 août 2025
Michel Petitjean, secrétaire général de longue date de l'ERA, a pris sa retraite fin juin après 19 ans de service. Murray Pollok l'a rencontré pour lui parler de sa retraite, de sa vie à l'ERA et de son avenir.
IRN : Tout d’abord, que ressentez-vous à l’idée d’entrer dans un nouveau chapitre de votre carrière ?
Michel Petitjean : J’ai eu le temps de me préparer, car je savais que cela allait arriver depuis un an et demi. Je n’étais donc pas nerveux, car c’était le moment idéal pour moi de prendre ma retraite.
Je n'ai encore rien de concret d'organisé pour le travail, mais je reste discret, car je découvre ce que c'est que de ne pas avoir de délais, de ne pas avoir d'obligations, pour la première fois en 55 ans de carrière. Et c'est plutôt agréable. On se réveille le matin et on se dit : « Je n'ai rien à faire, alors on prend mon vélo. »

IRN : Êtes-vous surpris d'avoir découvert cela ? Comme vous le dites, vous avez travaillé dur et sans relâche pendant si longtemps. Êtes-vous surpris de constater que vous pouvez désormais profiter un peu de votre travail, sans trop en faire ?
Michel Petitjean : Je suis assez surpris. Et c'est plutôt agréable. Pas de coups de fil, pas de messages, pas de deadlines, pas de devoirs, pas de rapports, pas de pression, juste moi et ma famille. C'est un sentiment formidable jusqu'à présent.
IRN : C’est bon à entendre. Mais ce qui vous rend heureux, c’est aussi ce que vous avez accompli. Lorsque vous êtes arrivé au poste de secrétaire général de l’Association européenne des loueurs il y a 19 ans, aviez-vous imaginé ce que cela deviendrait ?
Michel Petitjean : Je ne l’ai pas fait. En septembre 2005 à Maastricht, KHL avait invité Gérard Deprez comme conférencier principal. Il a conclu son discours en déclarant : « Je suis frustré. Je travaille dans six pays et je dois changer les éclairages [de mon équipement], le carburant, beaucoup de choses d’un pays à l’autre. Je propose donc de lancer la création d’une association européenne pour notre industrie. »
Et après la réunion, il est venu me voir et m'a demandé si j'étais intéressé et si j'aimerais aider à créer cette nouvelle association européenne.
La semaine suivante, nous avons rencontré Gérard Deprez et son assistante, Carole Bachmann. Dès le premier jour, nous avons rédigé un livre blanc et avons indiqué : « Ce serait à Bruxelles, sans papier, en anglais continental, etc. »
Et les trois piliers pour créer l'ERA seraient la promotion du secteur de la location, à la fois à l'intérieur du secteur de la location et à l'extérieur ; la création d'une vision économique de notre secteur, car nous avions des chiffres approximatifs dans la plupart des pays ; et le travail sur l'harmonisation des réglementations européennes et nationales.
C'étaient les trois piliers de l'ERA à l'époque. J'ai commencé à téléphoner partout, car je connaissais déjà ce secteur. En janvier 2006, nous avons organisé l'assemblée constitutive avec 33 membres fondateurs à Bruxelles. Ce fut le début. Puis nous avons tenu notre premier congrès en juin 2006 à Bruxelles. Puis nos premiers comités de travail…

IRN : Quels ont été les plus grands défis des premières années ? Qu'est-ce qui vous a posé problème lors de la création de l'association ?
Michel Petitjean : Le principal problème était avec les associations nationales, et il fallait leur faire comprendre ce que nous essayions de faire… Il fallait les convaincre tout le temps que nous allions aborder des sujets différents de leurs problématiques nationales et quotidiennes concernant notamment leurs petits adhérents – sociaux, risques, vols, réglementations.
Chez ERA, nous avons essayé de répondre aux priorités et aux préoccupations du secteur, en incluant toutes les parties prenantes, les équipementiers, les prestataires de services, etc. Nous ne faisions donc pas la même chose, mais il a fallu plusieurs années avant qu'ils ne fassent confiance à ERA.
IRN : Et qu’est-ce qui a fait la différence au final ?
Michel Petitjean : Cela s'est réellement produit lorsque nous avons commencé à publier des sujets très critiques comme le rapport de marché, le calculateur de coût total de possession et, plus récemment, le calculateur de CO2. Ces sujets ont été abordés, et ils les ont considérés comme un résultat majeur.
IRN : Au cours de ces 19 années, le secteur a évolué. Comment décririez-vous les changements intervenus depuis ?
Michel Petitjean : Cela a complètement évolué. En juin 2006, j’ai accueilli les dirigeants de deux grandes sociétés de location à l’entrée du Raddison Blu à Bruxelles. Ils ne se connaissaient pas, ne s’étaient jamais parlé en face à face. C’étaient de féroces rivaux commerciaux.
Lors de la convention, ils ont eu l'occasion d'échanger et d'apprendre les uns des autres. L'un des principaux accomplissements est que les dirigeants des plus grandes entreprises ont développé des relations constructives et saines. Cela a offert de nombreuses opportunités de réseautage, mais plus que cela, cela a créé un profond respect entre eux.
IRN : Cela a créé une communauté de location en Europe.
Michel Petitjean : Absolument. Une communauté de location respectueuse, axée sur des enjeux et des objectifs positifs. Mais depuis le premier jour à ERA, mon mantra a été de créer de la valeur pour le secteur de la location, sur tous les sujets, et sur une base éthique. Nous n'avons jamais cherché à nuire à une association nationale ou à qui que ce soit, car nous avions une position éthique très stricte et cherchions toujours à créer de la valeur pour le secteur. C'est ainsi que nous avons bâti ERA.

IRN : Si vous regardez en arrière, quelles sont les choses qui vous ont donné le plus de plaisir pendant votre séjour à l'ERA, les choses que l'association a accomplies ?
Michel Petitjean : Mon plus grand plaisir a été le succès des événements, des congrès, mais surtout des comités. J'ai vu les gens venir aux comités. Je le disais tout le temps : une association comme ERA repose sur des bénévoles, des gens qui viennent aux comités, qui investissent de l'argent et du temps pour obtenir des résultats, recueillir des retours.
Si vous n'apportez pas de valeur ajoutée, vous perdez des gens. J'ai vu certains comités se développer, comme le comité technique. Tout n'est pas brillant, il y a des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, nous avons eu beaucoup de succès au sein des principaux comités et nous avions la confiance du conseil d'administration.
Le comité technique en est un bon exemple. Je suis allé voir Gérard Deprez, qui était encore président de l'ERA à l'époque, et je lui ai proposé de réunir les gestionnaires de flotte et les constructeurs. Il m'a répondu : « Fais-le et laisse-les ensemble, ils savent de quoi ils ont à se parler. » C'est ce que j'ai fait, et en novembre 2010, nous étions 24 personnes – 12 gestionnaires de flotte et 12 constructeurs – face à face.
Après deux ou trois heures de discussions conflictuelles, un représentant des constructeurs a proposé d'élaborer un modèle de coût total de possession (CTP), une idée brillante. Après cela, nous l'avons mis en œuvre en 18 mois.
Finalement, c’est de là que sont nés de nombreux grands sujets que le comité technique a abordés dans les années suivantes en matière de sécurité, de formations, de télématique, de vol, de transition énergétique…
IRN : Cela n’a pas toujours été facile. La question des statistiques de location était complexe, par exemple.
Michel Petitjean : Nous avons lancé le comité statistique en 2006. Après 18 mois, nous avions élaboré une méthodologie cohérente à l’échelle européenne avec les statistiques officielles, ce qui nous a posé quelques difficultés, mais a été reconnu par les marchés financiers. C’était un projet colossal, avec un budget conséquent.
IRN : Y a-t-il des choses qui vous ont frustré et que vous n’avez pas pu faire ?
Michel Petitjean : J’aurais aimé que nous puissions aller plus loin sur les statistiques, mais c’est très difficile et très coûteux. Je pense que pour la Promotion, il a été très difficile de trouver quelque chose de significatif. Cependant, la meilleure chose que nous ayons faite récemment a été la Semaine européenne de la location, qui est formidable. Du coup, je suis très peu frustré, en partie parce que je me concentre toujours sur le positif.
IRN : Et durant ces 19 dernières années, parallèlement à votre travail à l’ERA, vous avez suivi une formation de médiateur. Est-ce dû en partie à votre expérience au sein de l’association, ou était-ce quelque chose que vous aviez toujours voulu faire ?
Michel Petitjean : Non, c'était différent du travail de l'ERA. Il existe des tribunaux locaux ou sociaux dans certains pays, comme les tribunaux d'instance au Royaume-Uni. Depuis 2008, j'ai été juge aux affaires sociales pendant dix ans à Paris, parallèlement à mon travail à l'ERA. J'ai ensuite été invité à rejoindre une juridiction supérieure, une cour d'appel, mais cela me prenait trop de temps. Je préférais faire des conciliations, ce qui m'a conduit à apprendre la médiation. J'ai suivi deux ans d'études universitaires, le week-end, et je suis certifié par le tribunal de médiation en France. J'ai également obtenu la certification en médiation au Royaume-Uni.
IRN : Ces compétences vous ont-elles aidé à travailler avec l’ERA ?

Michel Petitjean : Franchement, apprendre la médiation m'a vraiment enrichi dans ma vie personnelle, professionnelle, et plus généralement. Que sont les conflits, les malentendus ? J'ai beaucoup appris. J'ai compris les situations conflictuelles. Les conflits sont un problème majeur et le resteront toute l'humanité. [Rires]
IRN : L’orientation future de l’ERA est entre les mains du conseil d’administration et de la nouvelle secrétaire générale, Carole Bachmann. Vous avez travaillé avec Carole pendant de nombreuses années. Quel message lui adresseriez-vous à l’occasion de sa prise de fonction ?
Michel Petitjean : Vous savez, nous étions très proches depuis que je savais qu'elle serait la prochaine secrétaire générale. J'ai essayé de me ranger à ses côtés pour lui faire une place, c'est donc le mieux que j'ai pu faire au cours de l'année écoulée.
Je sais qu'elle sera très compétente, car c'est une personne très honnête et cultivée, et je l'admire. J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec elle.
IRN : Vous profitez de votre nouvelle liberté, mais dans un mois ou deux, vous envisagerez de revenir et de vous impliquer davantage. Vous ne travaillerez peut-être pas avec la même intensité, mais aurez-vous envie de continuer à vous impliquer d'une manière ou d'une autre ?
Michel Petitjean : Bien entendu, je serais heureux de partager mon expérience et mes connaissances si besoin.
Par exemple, dans le dossier des statistiques de location, qui a toujours été mon point fort à l'ERA, je pourrais apporter une partie de mon expertise.
IRN : Et le conseil ? Est-ce quelque chose qui vous intéresse, puisque c'est ce que vous faisiez avant de rejoindre l'ERA ?
Michel Petitjean : Je peux considérer toute proposition émanant de l'industrie des équipements où je pense pouvoir apporter ma contribution.
IRN : Michel, vous avez eu du temps libre depuis la Convention de Dublin, où vous avez reçu le prix pour l'ensemble de votre carrière. Qu'en pensez-vous aujourd'hui ?

Michel Petitjean : Deux choses. D’abord, Carole et vous avez travaillé dur pour préparer ce reportage, et je vous suis très reconnaissant de cette reconnaissance. Un grand merci à vous et à Stéphane [Henon, président de l’ERA] qui l’a également couvert.
Ensuite, l'ovation debout était une sensation incroyable. Avoir 400 personnes dans une salle qui vous soutiennent vous donne le sentiment d'avoir fait du bon travail. C'était fantastique, j'avais l'impression de n'avoir aucun ennemi, que des amis.
IRN : Merci, Michel.
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